C'est en échangeant avec une coach d'entreprise que j'ai compris ce qui suit :
Lorsque vous allez voir un soignant, un thérapeute, vous aimez en général qu'il vous dise ce que vous avez, ce qu'il convient de faire. Il prend la position haute : il sait, vous ne savez pas. Vous pouvez vous laisser conduire.
Si par hasard, vous rencontrez un thérapeute qui ne "sait pas", qui vous invite à cheminer ensemble pour découvrir, ça peut être moins rassurant. Il se présente en position basse.
J'ai aussi appris que bien des gens aiment "être devinés", qu'on leur parle d'eux, de leur corps, de leur émotions qu'ils connaissent mal. Or, il faut dire clairement que le besoin "d'être deviné" est un comportement normal du bébé, de l'enfant jeune, et une persistance infantile chez l'adulte.
Dans la pratique corporelle Trager, on va jusqu'à dire "le patient est le thérapeute" et non pas "je sens pour vous ici..." et peut être cette responsabilité totale du client est un handicap que j'ai sous estimé.
Je suis responsable de mon état d'être, de la qualité de mes gestes et le soulagement, la guérison peuvent avoir lieu si l'intelligence du corps réorganise ce qui est incorrect à la faveur de mon toucher.
Je suis en position basse et à la disposition de ce qui est dans l'instant.
Dans d'autres domaines aussi, la paresse porte à s'en remettre à celui "qui sait". Le monde médical est bien construit sur ce modèle.
Petite histoire
Le medecin arrive chez un couple dont le mari est mourant.
Il ne peut que constater le décès et présente ses condoléances à la dame.
Le mourant se met à bouger, finalement il arrive à dire : "non, je ne suis pas mort".
La dame lui dit : "Tais toi donc, imbécile, le docteur sait ce qu'il dit, tout de même."
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Fargues Dom (samedi, 05 mars 2016 15:57)
Trop drôle la petite histoire!
J'adhère à tout ce qui est dit ici.